Il paraît que manger bio c’est bien parce que les pesticides c’est mal. En 2015, c’était à peu près ma seule réflexion sur le sujet. Cette autre façon d’envisager l’alimentation était intellectuellement et culturellement inaccessible pour moi qui avait grandi aux coquillettes-jambon, aux bâtonnets colin et au sacro-saint morceau de viande.
Le bio ça ne me parlait pas. D’ailleurs, quand je ne connais pas un mot mais que je pressens qu’il peut m’être utile un jour, je cherche sa signification. Je vais donc rechercher la définition du mot pérégrinations mais pas celle du mot phosphorylation. C’est purement instinctif. Plusieurs années durant, je ne savais pas ce que signifiait le mot Tofu.
Nous avons rencontré Danival en 2016. Nous avons enquêté, étudié (découvert) le monde de LA bio, et puis il y a eu cette journée de travail au Moulin D’Andiran, le siège de la société, avec l’équipe com et marketing, la directrice de l’usine, le chef cuisinier… J’ai eu l’impression de passer une journée à la ferme, au plus proche de l’essentiel, du bien-fondé. C’est ce jour là que j’ai vraiment compris ce que ça voulait dire bio. Que la bio c’était pas bien, c’était normal. Et je me suis demandé pourquoi la bio n’était pas la règle et le reste l’exception, et comment on avait pu en arriver là ?
Mais alors si c’était si évident, pourquoi la bio ne me l’avait pas dit? Je constatais en effet (et l’institut de sondage consulté à l’époque nous le confirmait) que les gens ne retenaient pas les marques bio qui disaient toutes la même chose. Toujours le même vert, toujours le même verbe. Elles continuaient à ne pas nous parler. Vrai : Le bonheur est dans le Vrai (C’est surement pas faux) – Bonneterre : Le meilleur de la terre (j’en ai l’eau à la bouche) – Sojasun : On fait quoi le soir avec des graines de soja ? Eh bien on se fait plaisir ! (Chouette)
Mais qui se souciait de nous ? Nous, les non-radicalisés du bio. Les non-cuisiniers, les novices du soja, les apprentis-équitables, les débutants du bien-être, les gens pressés, mobiles et versatiles ?
Sans le savoir vraiment, sans l’avoir formulé, Danival s’en souciait. Au grès de ses innovations, la marque n’avait cessé de faire des pas vers ces consommateurs avec des solutions produits pratiques : plats tout prêts, recettes et ingrédients simples à comprendre, emballages faciles à trimbaler et/ou à conserver…
Après un long travail en collaboration avec l’équipe, nous inventâmes la Néo-popote. Une réconciliation entre mes envies de manger mieux, éthique et responsable ET mes soirées flemme, mes pauses rapides au bureau, ma mobilité intempestive, mes incompétences culinaires, mes imprévus… bref ma vie moderne. Avec la Néo-popote, Danival sort ainsi des habituels discours classiques de l’alimentation bio (la terre, le foin, la nature, la marmite d’antan) pour parler de praticité, de mobilité, de facilité, enfin.
Nous avons accompagné l’équipe dans la révélation de ce nouveau concept et dans sa stratégie pour l’installer durablement.
Pour ma part, j’ai parcouru un long chemin escarpé pour arriver jusqu’à la bio. Je souhaite que la Néo-popotte contribue à faciliter son accès au plus grand nombre. Aujourd’hui, la bio est mon quotidien, et non l’exception. Et ce n’est pas qu’une histoire de pesticides. C’est aussi faire le choix du monde dans lequel nous voulons vivre.
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